Né à Ighil Bouammas en haute Kabylie.
Le prénom Lounis lui a été donné par sa grand mère, parce qu'elle l'aurait entendu en rêve quelque temps avant le 17 janvier, date de sa naissance. Son oncle paternel, émigré en Oranie, lui choisira un autre prénom, celui d'un de ses meilleurs amis: Abd Ennebi, prénom qui restera ignoré de tous, y compris de Lounès lui même jusqu'au moment où, à Alger, on exigera les papiers du jeune écolier.
Il passa les premières années de son enfance dans son village natal avant de déménager à Alger chez ses frères Smaïl et Ahmed.
Il fréquente l'école primaire puis le collège Technique du Champ de Manœuvres (Place du 1er Mai) où il reçoit une formation d'ébéniste.
Lounis n'aime pas les études, puisque, dit-il, on peut tout trouver dans les livres.
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En 1967, il commence à chanter. Il aime la poésie chantée mais les contraintes que le métier impose freinent son élan et ce n'est que grâce à des amitiés solides qu'il a pu continuer. Ouhab, un parent et un ami, le persuada de participer à l'émission de Chérif Kheddam (chaîne 11) intitulée Les chanteurs de demain (Iyennayen Uzeka) où Lounès chanta sa première chanson Ma trud ula d nek Kter (Si tu pleures, moi je pleure encore plus).
Kamal Hanunadi également parent et ami du jeune chanteur se chargea du contact avec les éditeurs. Pour l'éditer, une maison lui conseilla de s'inspirer du tube de l'époque, Ih a Muhand a Madam Servi Latay (Oui ô Mohand, servez le thé Madame) de Awhid Youssef.
A partir de 1970, il devient le symbole de la revendication identitaire berbère. Ses chansons se caractérisent par une nostalgie envoûtante, nostalgie des hommes et des femmes, aimants et valeureux. Deux voix se déchirent en Lounis: la voix chantante du passé et celle étouffée du présent.
Ses textes témoignent de son intérêt pour les problèmes existentiels: être Kabyle et poète.
Du point de vue de la forme de ses chants Tassadit Yacine dans son Ait Menguellet chante... (Bouchène Awal, Alger, 1990) relève qu'aux pièces courtes et relativement régulières du début vont succéder des poèmes plus longs, plus variés, plus composés, comme s'ils étaient destinés davantage à la lecture et au sens et qu'une recension des thèmes traités par Aït Menguellet montre qu'ils se répartissent en deux dominantes: celle que l'on peut appeler sentimentale et qui est celle des débuts du poète, l'autre que l'on peut dire politique, sociale et éthique.
La première exprimant surtout l'individu et la seconde le groupe.
Lounis Aït Menguellet est sans doute le plus populaire des chanteurs kabyles des années 80 parce qu'il a su garder un parfait équilibre entre l'inspiration et la technique et qu'il constitue un moment de la chanson kabyle moderne et contemporaine.
Auteur : Webalgerie
Source : Webalgerie.com
samedi 6 septembre 2008
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