Lounis AIT MENGUELLAT (né en 1950) Interprète, poète et compositeur, Lounis Ait Menguellat naquit à Ighil Bouammas, en Haute Kabylie, le 17 janvier 1950. Il passe son enfance dans son village natal avant de déménager à Alger chez ses frères Smail et Ahmed. Il fréquente l’école primaire puis le collège du 1er mai où il reçoit une formation d’ébéniste. Il n’ aime pas les études puisque dit-il on trouver tout dans les livres. Il commence à chanter en 1967 mais il se décourage vite et si ce n’est des amitiés solides, il n’aurait jamais pu continuer. Dans l’émission de la chaîne II, Les Chanteurs de Demain de Chérif Kheddam, il chante sa première chanson : « Ma trud ula d nek Kter » (Si tu pleures, moi je pleure encore plus). Kamel Hamadi, parent et ami du chanteur se chargera du contact avec les éditeurs qui formulent leurs propres exigences et lui conseillent de reprendre « Ih a Muhand a Madam Servi Latay » de Awid Youcef. Mais le jeune poète est obsédé par autre chose de plus profond. A partir des années 1970, il devient le symbole de la revendication identitaire qui s’exprime de façon éclatante une décennie plus tard. Ait Menguellat reste malgré les aléas de la conjoncture et de l’ingratitude humaine, le plus populaire des chanteurs kabyles. Et surtout le plus dense et le plus profond. Parce qu’il a su garder sans doute un parfait équilibre entre l’inspiration et la technique et qu’il constitue un moment fort de la chanson kabyle moderne et de la chanson algérienne contemporaine.
"J’ai rêvé que j’étais dans mon pays... " J’ai rêvé que j’étais dans mon pays Au réveil, je me suis trouvé en exil
Nous, les enfants de l’Algérie Aucun coup ne nous est épargné Nos terres sont devenues prisons On ferme sur nous les portes Quand nous appelons Ils disent, s’ils répondent: Puisque nous sommes là, taisez-vous !
Dors, dors, on a le temps, tu n’as pas la parole!
AIT-MENGUELLET, AMEDYAZ
AIT-MENGUELLET À BORDJ-BOUARERIDJ
Idul sanda n'ruh
id’ul sangga a nruh’
a yit’ij h’ader a ttγlid’, la nleh’u maddam tellid’, nuggwad ad aγ dd-yelh’eq yid’, a yid’ul sangga a nruh’, nsawel-ak-in ma teslid’, neh’ma neggwad an ismmid’, nesarem ad yid-nneγ tellid’, a yid’ul sangga a nruh’,
h’man idammen i tikli, xas akka ifadden-nneγ aεyan, ned’meε tagmatt di lγaci, ad neγsen seg-nneγ wurfan, xas ma la nteddu h’afi, a netbeε later iγ dd-ğğan, akken ad aγ dd-lhun wusan, a yid’ul sangga a nruh’,
tiγilt i(gg) yekkfan felleγ, a dd-tban mazal tayed’, lweqt i ttεeddi, i εerqeγ, id aγ dd-icqan d-asiwed’, laεqel ma yebda yett(e)ffγeγ, xas ma yettnuz at i dd-naγ, a yid’ul sangga a nruh’….